Ifaty

Ifaty a des airs de lieu mythique de" bout du monde" à la Robinson: plages de cocotiers immenses, cahutes de palmes, lagon bleu, routards décalés.

Ballade à bord d'une pirogue à voile (carré rudimentaire, tangonée) et à balancier (au singulier parce qu'un seul à droite). Découverte de la réserve aquatique dans des conditions moyennes parce que le soleil n'est pas au rendez vous (mer un peu fraiche et  agitée pour observer, au masque, les fonds marins dans de bonnes conditions).

Poissons grillés & petit concert privé de musique malgache pour le déjeuner. Retour dans des conditions un peu difficiles sous une pluie battante. Soirée à l'hôtel: danses et chants traditionnels africains. Il pleut mais on garde bon moral.
Émotions: "rien ne se perd...". Les produits manufacturés sont exception et la récupération de tout est la règle. Les produits dits finis se résument le plus souvent à certains vêtements et aux chaussures. Tout est fait ici de façon artisanale: briques, parpaings de ciment, clôtures, embarcations, brouettes, chariots et tout ce qui transporte.... Tout ce qui peut être récupéré et reconditionné gagne une nouvelle vie ou est entretenu avec amour. Les 404 châssis qui ponctuent nos souvenirs d'enfance ou ceux de nos parents sont légions ici. Gaz inexistant, gasoil vendu dans des bouteilles d'eau. La cuisine se fait au feu de bois pour plus de neuf familles sur dix. La plupart des villages que nous traversons n'ont ni eau courante ni électricité. Les grandes villes du sud produisent leur électricité avec des groupes électrogènes fragiles et peu opérants. Ifaty n'échappe pas à la règle malgache.
Image:  pluie battante tropicale s'abattant sur notre frêle embarcation alors qu'elle tentait mollement de rejoindre notre côte en tirant des bords presque carrés: il faut dire que ces pirogues n'ont pas de gouvernail (la rame arrière fait office), que le grément n'est pas très adapté aux virements de bord qui s'effectue en pagayant à l'avant et à l'arrière... Quand la pluie s'abat, tout devient liquide et une lumière blanche intense nous enveloppe. Elle est  liée à la surface du lagon agitée par mille grosses gouttes de pluie. Beau et brutal. On termine notre périple à pied par la plage. Les capes de pluie étaient les bienvenues.